Quand Hicham Jerando, connu pour ses pratiques diffamatoires, proposait à Mohamed Boudrika d’intercéder en sa faveur
NaBae24
Rattrapé par la justice après plusieurs mois de cavale, l’ancien député Mohamed Boudrika a été livré aux autorités marocaines par ses homologues allemandes. À l’arrière-plan, la figure trouble de du fugitif Hicham Jerando, intermédiaire occulte et escroc notoire, se profile comme l’ombre discrète de cette déroute rocambolesque.
L’ancien député du Rassemblement national des indépendants (RNI, opposition), Mohamed Boudrika, a été remis jeudi aux autorités marocaines par Berlin, en exécution d’une procédure d’extradition ordonnée par la justice allemande. Il a atterri à 21 h 42 à l’aéroport Mohammed-V de Casablanca, à bord du vol régulier AT 811 de la Royal Air Maroc, en provenance de Francfort, d’après des informations obtenues par Barlamane.com.
M. Boudrika, selon nos informations, a été immédiatement placé sous la garde de deux agents de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui l’ont escorté jusqu’à la prison civile d’Oukacha, dans l’arrondissement de Aïn Sebaâ.
Ce transfèrement est consécutif à plusieurs avis de recherche émis à son encontre par les services compétents, notamment la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et la direction centrale de la police judiciaire (DPJ), pour détournement de fonds, de titres et d’actes, infractions constatées le 28 janvier 2025. Par ailleurs, il est également poursuivi pour émission répétée de chèques sans provision, signalée à huit reprises entre février et décembre 2024 ainsi qu’en janvier 2025, par la brigade de police judiciaire de Aïn Chock.
Ce retour sous haute surveillance survient après plusieurs mois d’échappée à l’étranger, au cours desquels le mis en cause aurait, selon diverses sources, sollicité l’entremise de certains intermédiaires en quête d’influence. Parmi ceux-ci figure le fugitif Hicham Jerando, personnage controversé du microcosme criminel, connu pour ses entreprises de diffamation ciblée et sa propension à offrir ses services à des justiciables lucratifs en situation précaire.
Mohamed Boudrika doit désormais faire face à la justice pénale marocaine. Son audition par le parquet général est attendue dans les tout prochains jours.
