Chantage au Maroc : Zakaria Moumni exigeait, en plus des 5 millions d’euros, une rétribution mensuelle
22:14 – 27 décembre 2024
L’affaire est sidérante. Zakaria Moumni, soupçonné de tentative de chantage et d’extorsion de fonds à l’encontre du Maroc, a réclamé, en plus des cinq millions d’euros pour fonder son club parisien, un traitement mensuel et 100 000 euros pour régler ses dettes.
De nouvelles révélations viennent aggraver le cas Zakaria Moumni, soupçonné de chantage et extorsion de fonds. Selon des enregistrements dévoilés, l’éphémère pratiquant du kickboxing a non seulement formulé une offre de cinq millions euros, mais a également exigé un traitement mensuel et 100 000 euros pour solder ses dettes. Dans la foulée, Mustapha Adib a affirmé que les plaintes à l’origine de la crise entre le Maroc et la France ont émané de l’organisation Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), au nom d’un criminel sanguinaire à la solde du Polisario, Ennaâma Asfari, condamné en 2013 à 30 ans de prison. Le Maroc avait immédiatement rejeté les accusations et convoqué l’ambassadeur de France à Rabat.
Mustapha Adib a affirmé que Zakaria Moumni n’a jamais été torturé. En 2015 déjà, Me Ralph Boussier, avocat du Maroc, était catégorique. «Non, parce que Zakaria Moumni n’a jamais été torturé. Et s’il l’avait été, il aurait été simple, depuis le temps où il le prétend, qu’il produise des certificats médicaux ou des certificats d’hospitalisation montrant qu’il aurait subit des tortures. Je pense qu’il faut être sérieux et tordre le cou à cette histoire complètement inventée pour dissimuler, en réalité, le fait que Monsieur Moumni est un escroc condamné par la justice marocaine de façon définitive.»
Il a également indiqué : «Monsieur Moumni n’a jamais rien produit. Ce ne sont que des allégations pour dissimuler, encore une fois, le fait qu’il a été condamné pour escroquerie, un point c’est tout.»
https://youtu.be/JNy_hLIro8g
Selon la vidéo, c’est bien Zakaria Moumni qui a contacté Rabat en vue d’obtenir un rendez-vous, finalement organisé en 2013 avec un émissaire marocain. Lors de cette rencontre, Zakaria Moumni a proposé un accord financier et a obtenu 10 000 euros comme avance.
Un scandale retentissant qui met à l’embarras l’interminable liste des soutiens de Zakaria Moumni : «Éric Goldstein, Brahim Elansari, Jean-Marie Fardeau (HRW), Khadija Ryadi (AMDH), Ayad Ahram (ASDHOM), Annie Delay, Samira Bouslama, Agathe Battistoni, Sirine Rached, Geneviève Garriguos (Amnesty International), la FIDH, l’ACAT, Mohammed Jaite et tous les autres membres de l’AMDH Paris. l’Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM), l’Association marocaine des droits humains (AMDH), les Amis de l’AMDH-Paris, le Forum marocain Vérité et Justice – Section de France (FMVJ-France), l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), l’Association des Marocains en France (AMF), La Voie démocratique (VD), le Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS-Fédération d’Europe), le Forum pour la solidarité et la citoyenneté des Marocains à l’étranger (FSCME), le Parti socialiste unifié (PSU), AFD-France.»