L’adoption de la résolution du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara, intervient dans un contexte marqué par un développement d’une extrême gravité : dans
la nuit de Samedi 28 à dimanche 29 octobre
2023, 4 déflagrations de projectiles ont touché des quartiers civils dans la ville de Smara au Sud du Maroc.
Ces déflagrations ont fait 1 mort et 3 blessés, dont 2 graves, ainsi que des pertes matérielles.
Le Parquet compétent (Laayoune) a ouvert une enquête. Les analyses techniques et balistiques sont en cours pour définir la nature et la provenance exactes.
Le Maroc est un Etat de droit. Les autorités gouvernementales marocaines se gardent de préempter les résultats de l’enquête en cours, et ne font pas de commentaire sur le processus judiciaire. Elles s’exprimeront dès l’obtention des premiers éléments.
Dans l’attente, les autorités marocaines s’astreignent à la retenue et la plus grande réserve.
Cependant, il est d’ores et déjà possible de constater qu’il y a un faisceau d’indices crédibles, concordants et probants, qui pointe vers une responsabilité du Polisario, qui mène des hostilités armées contre le territoire marocain, depuis qu’il a décidé unilatéralement de répudier le cessez-le-feu conclu en 1991 sous l’égide de l’ONU.
Le premier indice n’est rien de moins que la revendication formelle par le Polisario lui-même de l’attaque. Dans son “communiqué de guerre n°. 901” (ci-joint), le Polisario a affirmé qu’il a mené des attaques armées contre Smara. Le Polisario se targue d’avoir fait des victimes.
En outre, le représentant du Polisario a assumé le contenu de ce communiqué publiquement, devant la presse, au sein même du siège de l’ONU, alors même que le Conseil de Sécurité venait d’adopter sa résolution sur le Sahara. Il l’a inscrit dans le cadre de la “lutte” que mène cette milice armée.
Or, il n’y a aucun doute sur le fait que ces attaques ont ciblé des quartiers civils, abritant des résidences familiales, et où il n’y a aucune installation militaire ou stratégique. Même l’aéroport civil de Smara, se trouve à plus de 2 Km du lieu des attaques.
La revendication de cette attaque par le Polisario a fait la UNE de la presse internationale. Des dizaines d’articles l’ont reprises. Et le Polisario ne les a pas contestés.
Ces attaques jouent avec la paix et la sécurité régionale, que le Maroc considère comme une ligne rouge.
Le Maroc reste serein face à ces provocations, qui cherchent aussi maladroitement que dangereusement à détourner l’attention et à exercer une pression sur le Conseil de sécurité, alors qu’il s’apprête à adopter sa résolution sur le Sahara marocain.
Le Maroc ne se laissera ni impressionné ni piégé par ces provocations inconsidérées. Pour autant, les autorités marocaines mèneront les enquêtes à leur terme, jusqu’à établir les responsabilités et leur appliquer la loi dans son implacable rigueur.