Qui veut la peau d’Abdellatif Hammouchi ?
NaBae24
Abdellatif Hammouchi (DGSN-DGST) gêne. Parce qu’il incarne une autorité légitime, affranchie des combines, inaccessible aux tentations claniques, impénétrable aux logiques partisanes. Dans un monde en perte de repères, M. Hammouchi est un homme d’ordre. Dans un environnement régional en proie aux convulsions, il est une digue, incarnation de l’équilibre d’un appareil sécuritaire parmi les plus redoutablement efficaces du pourtour méditerranéen.
«Un maillon sans lequel tout vacille.» Ainsi qualifie-t-on, dans les milieux informés, cet homme qui incarne aujourd’hui l’un des fondements les plus solides de l’appareil d’État. À la tête de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi se distingue par une discrétion absolue, une rigueur méthodique et une fidélité sans faille aux institutions marocaines.
Dépeint par Le Monde comme «l’homme le mieux informé du Maroc», respecté par les chancelleries européennes, cité par le Washington Post pour «son rôle déterminant dans la coordination antiterroriste transatlantique» tandis que El País y voit «l’un des plus fins stratèges sécuritaires du Maghreb contemporain.» Il est néanmoins la cible d’un jeu de sape virulent. Et contrairement à une idée reçue, ce jeu n’est pas mené de l’étranger. Il est, avant tout, local.
Une campagne autochtone, mûrie dans l’ombre
Ce n’est ni Paris, ni Madrid, ni Washington qui mènent la charge contre M. Hammouchi. C’est une poignée de figures marocaines, installées à l’intérieur ou à la périphérie du royaume, qui œuvrent méthodiquement à l’érosion de l’image du responsable sécuritaire. L’objectif de leurs commanditaires n’est pas de servir un idéal démocratique. Il est de déstabiliser une autorité intérieure qui leur échappe, de prendre leur revanche sur un appareil d’État qui les a marginalisés ou tout simplement de nuire à ce qu’ils ne comprennent pas.
Cette campagne est marocaine par son origine, marocaine par ses relais, marocaine par ses obsessions. Elle est portée par des noms connus : Hicham Jerando, Zakaria Moumni, Ali Lmrabet, Soulaiman Raissouni, et Driss Ferhane avant son incarcération en Italie, autant de figures qui, dans leurs discours et leurs publications, mentionnent M. Hammouchi de manière monomaniaque, parfois même au mépris du ridicule.
Pourquoi un tel acharnement ?
Parce qu’il gêne. Non pas en tant que personne, mais en tant que pivot stratégique institutionnel. Parce qu’il incarne l’État dans sa forme la plus verticale et la plus rationnelle. Il ne se mêle pas des joutes politiques, ne pactise avec aucun clan, n’aspire à aucune ambition partisane. Ce profil, dans le contexte marocain, nourrit l’hostilité des clientélismes, des réseaux de connivence et des cartels d’influence qui prospèrent dans les angles morts de l’autorité.
En d’autres termes, M. Hammouchi dérange ceux pour qui l’État ne doit être qu’un levier de revanche, une caisse de résonance ou un terrain de troc. Il n’est ni leur allié, ni leur adversaire : il est leur limite.
Une opposition née du ressentiment
Depuis plusieurs mois, une offensive de l’ombre tente de discréditer cette figure cardinale. Le procédé est ancien, presque mécanique : on ne s’attaque pas aux actes, mais à l’homme ; on ne formule pas de critiques précises, mais on insinue, on propage des soupçons, on tente d’user une réputation par des attaques régulières. On s’acharne coûte que coûte à faire de lui «le Basri» des deux dernières décennies. Mais ça ne passera pas, les Marocains ne sont pas dupes !
Les relais ? Toujours les mêmes figures du ressentiment et de l’aigreur politique. Mohamed Hajib, condamné pour terrorisme, Zakaria Moumni, ancien kickboxeur reconverti dans l’activisme fantasmatique, Ali Lmrabet qui ressasse de vieilles rancunes personnelles et s’acharne à mentionner M. Hammouchi dès que l’occasion s’y prête, souvent en marge de propos plus délirants encore. Depuis Barcelone ou Madrid, il diffuse par voie de tribune des assertions vagues, présentées sous le vernis du commentaire politique.
Depuis Tunis, Soulaiman Raissouni, condamné pour violences sexuelles mais se présentant comme «journaliste d’opinion», y va de ses insinuations, évoquant dans des écrits récents un «appareil de surveillance» qu’il attribue sans fondement à la DGST. Aucune preuve. Aucun argument. Seulement des griefs personnels.
Mais la palme d’or revient sans conteste à Hicham Jerando, qui cumule les poursuites judiciaires pour escroquerie et diffamation au Canada et au Maroc. Instrumentalisé dans un jeu qui le dépasse, Jerando est habité, obsédé par Hammouchi au point de lui consacrer plusieurs vidéos par jour, quitte à devenir la risée des internautes.
Des actes concrets, une œuvre incontestable
Faut-il rappeler que qu’Abdellatif Hammouchi a supervisé le démantèlement de centaines de cellules djihadistes depuis le début des années 2000 ? Qu’il a permis, en collaboration avec les services français, de prévenir l’attentat de Villejuif (2015) ? Que ses équipes ont fourni à la Belgique, avant même les attentats du métro de Bruxelles, des renseignements cruciaux sur les auteurs ? Que la France a salué «une coopération sécuritaire exemplaire, avec une DGST au professionnalisme constant et une vision stratégique claire» ? Que sous sa conduite, la police marocaine a engagé une refonte profonde de ses méthodes, intégrant l’usage de la vidéosurveillance, des mécanismes de contrôle internes et des garanties procédurales renforcées dans les cas de garde à vue ?
Une cible idéale parce qu’il incarne l’État
S’il est visé aujourd’hui, c’est qu’il représente une autorité intransigeante, une ligne droite dans un paysage souvent courbé. Il n’est ni malléable, ni politisé. Il est, en somme, ce que ses détracteurs ne seront jamais : une incarnation silencieuse de l’ordre légitime. Dans l’histoire des États structurés, chaque fois qu’une institution devient robuste, elle nourrit la haine de ceux qui vivent de ses failles. M. Hammouchi dérange précisément parce qu’il est une muraille, un point d’ancrage, un nom qu’on ne contourne pas.
L’État se doit de le défendre
Abdellatif Hammouchi n’a jamais répliqué. Il ne s’est jamais abaissé à répondre. Il a la confiance du roi, et cela lui suffit. Mais il est de la responsabilité collective de refuser qu’un tel homme soit livré à l’opprobre numérique ou aux mensonges de quelques déclassés. Ceux qui veulent sa chute veulent, en réalité, une faille dans l’État.
Les actions d’Abdellatif Hammouchi sont documentées, vérifiables, mises en évidence à l’international. La coopération antiterroriste qu’il supervise avec la France, la Belgique, l’Espagne et les États-Unis est qualifiée par Europol d’«indispensable.» Ses services ont fourni, depuis des années, des renseignements ayant permis d’éviter des bains de sang.
Derrière la stature de M. Hammouchi, c’est l’institution que l’on vise. À travers lui, on cherche à atteindre la légitimité d’un État qui tient debout. En fragilisant son autorité, on espère créer un vide, un interstice où pourront s’engouffrer les rancunes, les agendas personnels, les petites vengeances.
Ce n’est pas une critique légitime que l’on observe : c’est une entreprise systémique de discrédit, construite sur la haine de l’ordre, et non sur l’amour de la justice.
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